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Energie, environnement et innovation

Chers amis, Notre monde connait des mutations de plus en plus rapides. Il y a celles dont nous sommes conscients parce qu’elles engendrent des coûts (prix de l’essence) ou des désagréments (augmentation du trafic routier et ferroviaire). Il y a aussi celles dont on se rend compte car elles modifient notre style de vie au quotidien (internet). Il y en a cependant d’autres dont on se rend moins compte, mais qui risquent de bouleverser les équilibres actuels de façon encore plus fondamentale. Parmi les principaux changements de paradigme du monde dans lequel nous sommes, quatre d’entre eux vont jouer un rôle majeur: a) l’évolution démographique, b) la montée en puissance des pays émergents et par conséquent c) la raréfaction des ressources disponibles (notamment énergétiques), ceci étant par chance compensé par l’événement de nouvelles technologies. On a de la peine à se rendre compte de l’incroyable croissance démographique de l’Asie du Sud: Accra, la capitale du Bangladesh, semble appelée à devenir la quatrième ville du monde en 2050, l’Afrique comptant alors 1.5 milliard d’habitants, tandis que l’Europe, les États-unis et le Japon continuent de décliner. Vieillissement inquiétant de la population en Chine. Les pays émergents poursuivent leur progression, malgré quelques soubresauts prévisibles. Mais les aspirations de leur population, leurs besoins en infrastructures et la croissance de leurs marchés intérieurs font que leur consommation est en forte croissance. On ne peut quand même pas demander à un Chinois de rouler toute sa vie à bicyclette simplement parce que ses parents le faisaient. Tout cela engendre une forte pression sur l’approvisionnement en matières premières de toutes sortes, quelles soient énergétiques (charbon, pétrole, uranium), industrielles (acier, ciment, produits chimiques) ou alimentaires. Leur raréfaction peut entraîner des tensions (gaz russe), voire pire. Cela constitue à l’évidence l’une des principales sources de conflits, tant commerciaux qu’armés. L’environnement en prend un sale coup: réchauffement climatique, pollution de l’air, prélèvement excessif d’eau, déchets en abondance. Pour y faire face, de nombreuses déclarations se succèdent, mais moins de mesures concrètes. Le défi étant planétaire, on manque d’institutions crédibles et en mesure de faire respecter les directives édictées. Par chance, pour faire contre-poids à cette avalanche de problèmes potentiels et à cette raréfaction inéluctable des ressources nécessaire au bien-être de nos populations, il y a – comme un deus ex machina – le développement de nouvelles technologies permettant de nous éviter de se retrouver dans une impasse. Ce sont notamment ces fameuses « cleantech » qui devraient permettre de réduire – en partie du moins – le déficit énergétique auquel on risque d’être tôt ou tard confrontés, dans la mesure où les réserves d’hydrocarbures vont forcément s’atténuer un jour et où plusieurs pays essaient de sortir du nucléaire. Ces technologies sont très variées. Il y a bien sûr l’essor des energies renouvelables, à commencer par le photovoltaïque dont le prix de revient devrait devenir compétitif d’ici quelques années avec celui des énergies traditionnelles. Mais il y a aussi le solaire thermique et l’éolien (tous deux bien développés) , la géothermie dont on ne fait que ressentir les premiers effets, le recours à la biomasse, les barrages hydro-électriques et l’utilisation de la force des marées. Toutes aussi importantes sont les mesures d’efficacité énergétique. Il est des matériaux de construction permettant une bonne isolation thermique, que ce soit pour conserver la chaleur ou la fraîcheur. Il y a aussi les lampes LED, permettant de substantielles économies d’électricité, tout comme l’usage de senseurs. Au niveau industriel, les programmes d’échange de chaleur entre fabriques adjacentes ayant des besoins complémentaires permettent également de précieuses synergies. La conservation de l’énergie est un secteur encore peu connu, mais promis à un remarquable avenir, surtout en ce qui concerne l’électricité. Car il est difficile de stocker celle-ci, ce qui pose un vrai problème quant au développement des énergies renouvelables, celles-ci étant parfois produites à des heures où on n’en a pas le plus grand besoin. Alors que faire? Bien sûr, il y a les bonnes vieilles piles à lithium; mais il s’agit d’une matière première qu’on ne trouve qu’en Chine ou dans des pays pas très stables comme le Congo, la Colombie ou la Bolivie… Heureusement semble-t-il y avoir une avancée technologique grâce au stockage de l’hydrogène dans des conditions pas trop dangereuses. Si cette percée s’avérait concluante, cela constituerait un très grand pas dans la bonne direction. Dans le même ordre d’idées, un des développements les plus spectaculaires (mais aussi onéreux) de ces prochaines décennies sera la modernisation et le remplacement des réseaux électriques existants par les « smart grids ». Ces investissements permettront à l’électricité de ne plus circuler que dans un sens (en partant des lignes à haute tension pour aboutir au courant tel qu’il arrive dans nos demeures), mais bien de circuler dans tous les sens et de prendre en compte l’appoint d’énergies telles que le solaire. On assiste également à une véritable révolution en ce qui concerne les nouvelles technologies liées à la mobilité et aux transports. L’industrie automobile à fait en quelques années des progrès considérables. Cela commence avec l’évolution des moteurs. Il y a aujourd’hui déjà sur le marché des voitures électriques tout-à-fait performantes. Sans compter toute une série de moteurs hybrides. Mais cela ne s’arrête pas là. Afin qu’une voiture consomme moins d’essence, les constructeurs ont mis au point des matériaux de moins en moins lourds, notamment des plastiques qui ne fondent pas à proximité du moteur. Et il y a aussi toute la gamme des nouveaux carburants, certains étant bien plus propres que ceux en vogue naguère. Le traitement des déchets constitue un autre pan important de ce que ces technologies environnementales peuvent apporter. Et notre pays est bien placé dans ce domaine. L’idée-maîtresse est d’aller bien au-delà de la destruction sanitaire et inodore des détritus de notre société de consommation. Il s’agit surtout de passer d’une économie linéaire à une économie circulaire, avec récupération et retraitement d’une partie de ce qu’on jette et qui a encore de la valeur. D’où l’idée d' »urban mining » en récupérant certains composants d’ordinateurs par exemple. Ou de transformer au moins les déchets en énergie. Reste un des sujets qui ne tient le plus à cœur: l’optimisation de l’usage de l’eau. Sous nos latitudes, on ne s’en rend souvent pas compte, mais l’eau est une matière première dont on abuse déjà à l’excès. On la pompe de nappes phréatiques qui s’épuisent dans de nombreux pays. Car on en a besoin pour tout: pour la boire bien sûr, mais aussi beaucoup pour les besoins de l’agriculture, de l’industrie et de l’énergie. Il serait temps qu’on prenne conscience de combien de milliers de litres d’eau on a besoin pour produire un kilo de steack ou une voiture. Il va bien falloir un jour ou l’autre distribuer cette eau en fonction d’une priori station des besoins. Et c’est là précisément que le bât blesse. Car il y a souvent dichotomie entre les besoins à court terme des entreprises et des individus d’une part, et cette conception du bien commun à plus longue échéance. Chacun est d’accord pour reconnaître que besoin il y a. Mais qui est prêt à faire le premier pas concret pour saisir le taureau par les cornes? Certains le font heureusement. Mais il faudrait un mouvement collectif plus fort. C’est d’une instance internationale crédible, dotée de moyens substantiels et d’une force tant de persuasion que de cohésion, que notre planète aurait besoin afin de prendre, une bonne fois, le tournant qui s’impose. Bien à vous de Singapour, où je suis bien arrivé, non sans avoir au passage considérablement détérioré mon bilan-carbone personnel. Claude Béglé

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