Redevance: après-midi de suspens au Q.G. du PDC. Acceptation à une virgule près. Soulagement..
Il faut bien dire que l'objet était compliqué. Car s'il s'était simplement agi de la meilleure manière de financer la SSR et de définir un nouveau mode de perception de la redevance, le choix aurait été facile. La prolifération des médias sociaux justifiait bien la proposition faite.
Mais ce qui a tout compliqué est que le débat a rapidement porté sur le fond, à savoir le rôle même de la SSR et une double dichotomie.
D'une part, la SSR est aux prises avec les grandes chaînes télévisées étrangères, ayant des moyens bien supérieurs et qui, du fait de leur audience, grignotent une bonne partie du gâteau de la publicité en Suisse. Et pour mener à bien cette lutte, il faut doter la SSR de moyens suffisants.
D'autre part, il y a aussi une certaine dichotomie entre les moyens dont dispose la presse écrite (appartenant en général au secteur privé) et ceux - bien plus considérables - dont sont dotés la presse audio-visuelle (essentiellement publique). D'où la question de mieux définir le mandat de ce service public.
La question est particulièrement flagrante en ce qui concerne le traitement de l'information. C'est probablement sur ces thèmes-là que va se poursuivre le débat, qui s'annonce déjà brûlant.
Claude Béglé